mercredi 3 décembre 2008

CEREMONIE D’ACCUEIL ET D’OUVERTURE DU COLLOQUE INTERNATIONAL DE PHILOSOPHIE

Grande salle de conférenceCérémonie d'ouverture du colloque  Groupe artistique de l'université d'Abomey-Calavi

ALLOCUTION DE MGR MARCEL AGBOTON, ARCHEVEQUE DE COTONOU

La cérémonie d’accueil et d’ouverture s’est déroulé ce lundi 27 Octobre 2008 à 15H dans la grande salle de conférence, du centre d’accueil missionnaire, le Chant d’oiseaux des artisans de Justice et paix de Cotonou, en présence d’un parterre de personnalités du monde universitaire, du monde de la culture, de religieuses et de religieuses, des prêtres, de laïcs engagés et le groupe théâtral de l’Université d’ABOMEY-CALAVI. Placé sous le haut patronage de son Excellence Monseigneur Marcel Léon Honorat AGBOTON, Archevêque de Cotonou, l’illustre prélat a salué l’auguste assemblée par des mots choisis et pleins de profondeur. Visiblement ému, l’évêque n’a pas manqué de dire toute sa satisfaction pour le choix de Cotonou et sa structure ecclésiale. Puis il a souligné le sens de l’ouverture à l’autre des organisateurs, par la présence remarquée de l’Institut Catholique de Paris et l’Université Catholique d’Angers.

Commentant le thème de ce Colloque, son Excellence a invité les participants et les artisans du concept à exercer les lumières de la réflexion à se placer sous la protection du Dieu Tout-Puissant. Pour lui, la pensée et la parole trouvent leur efficacité dans le Christ en qui nous avons la vie, le mouvement et l’Etre. C’est de l’homme qu’il s’agira, tout au long de ce colloque. En cela il sera le nœud centrifuge de la réflexion. Citant alors un passage significatif de l’argumentaire de ce colloque, Mgr AGBOTON a rappelé le contexte global du monde cassé, emprunté à Ricœur et Gabriel Marcel. Il a souligné également les rapports complexes entre les peuples à l’époque postcoloniale et invité les chercheurs à s’engager résolument dans ce vaste mouvement culturel d’aujourd’hui qui essaie une synthèse pas toujours réussie entre l’identité et la différence, la centralité et la marginalité, la diversité et la mondialisation.

Abordant la question des défis contemporains de la démocratie, Mgr AGBOTON a dit que tout développement de l’Africain doit tenir compte de sa culture et son but, c’est de rendre l’homme maître et inventeur de son présent et de son avenir. En bon kantien, il a martelé que c’est son impératif catégorique. Aussi a-t-il invité les participants au colloque a faire preuve de discernement, d’analyse, de réflexion et de recul pour évaluer, faire des propositions afin de modifier leurs rapports à eux-mêmes, à leurs cultures et à leurs façons de concevoir le développement.

La problématique du développement, a-t-il ajouté, nous prend aux entrailles. Nous avons besoin de l’enraciner dans notre nature humaine. Cet appel s’adresse à nous tous, a-t-il déclaré. Citant René Coste, il a souligné que les Européens aussi doivent se considérer comme en voie de développement et non comme des peuples supérieurs.

Enfin Mgr AGBOTON a rappelé tout le sérieux qu’il accordait à ce colloque et nous a invités au travail, non pas au bricolage intellectuel et proposé une réflexion qui soit transversale. Ce processus de réflexion, commencé, doit devenir collégial. Il n’a pas manqué de le situer dans le contexte de la mondialisation et de la crise financière généralisée qui montre encore les limites de notre système économique mondiale qui doit revenir à l’homme comme première richesse. La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant. C’est sur ces notes d’optimisme qu’il a déclaré ouvert ce colloque international de philosophie, à Cotonou sur la terre hospitalière du Bénin.

Groupe artistique Groupe artistique Danse de Kètè Cotonou

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